Equilibre – Architecture Participative

DEUX COOPÉRATIVES, UNE ASSOCIATION D’HABITANT-E-S, DE LA PAILLE ET DES LOMBRICS
Le projet Soubeyran est le fruit d’une collaboration symbiotique entre deux coopératives d’habitation ayant des aspirations communes, les coopératives Luciole et Équilibre. Dès leur première réunion, les deux groupes se mettent d’accord sur un parti pris audacieux : le projet ne sera pas porté par un comité élu mais par une association composée de l’ensemble des futur-e-s habitant‑e-s à raison de trois réunions par mois auxquelles tout le monde est invité à participer mais personne n’y est obligé. Et ça a marché….

IMAGINER ENSEMBLE DES POSSIBLES…
Si l’on devait résumer en quelques phrases les intentions qui ont porté cette association et ses architectes dans l’imagination collective du projet, cela pourrait être les suivantes : de nombreuses occasions de se croiser, de
discuter, de boire un verre tout en gardant la possibilité de rester chez soi si on le désire ; économiser l’énergie qu’il n’est pas nécessaire de dépenser ; encourager la construction artisanale et les matériaux bruts ; participer à la réalisation du bâtiment pour se l’approprier avant de l’habiter et tisser des liens entre futur-e-s voisin-e-s ; réfléchir aux différentes manières de mutualiser les choses dont on a pas forcément besoin tout le temps ; acheter ensemble pour pouvoir acheter mieux… et surtout, surtout, discuter de tout ça avec tout le monde pour créer du commun. En somme, faire de cet immeuble un village.

…ET FAIRE EN SORTE QU’ILS SE CONCRÉTISENT
Concrètement, cela s’est matérialisé de la manière suivante : le bâtiment
est isolé en bottes de paille avec enduits en terre intérieurs et crépi à la
chaux extérieur ; les meubles de cuisines dont les façades sont en trois-plis sapin ont été réalisées par un menuisier, les plans de travail en béton massif par un artisan-maçon ; deux salles communes (une grande de 80 m2 et une petite de 30 m2) accueillent bibliothèque, piano, cuisine, réunions, ping-pong ou babyfoot au rez-de-chaussée ; un système local d’épuration des eaux usées par lombricompostage permet de ne pas raccorder le bâtiment aux égouts de la ville et de produire du compost ; un économat au sous-sol offre la possibilité d’acheter à bas coût des produits biologiques ; la toiture est accessible à tout-e-s les habitant-e-s et accueille potagers et panneaux solaires ; des voitures sont partagées au sous-sol et on peut caresser deux chats collectifs en libre-service.